Les catégories de RAID ont déjà été vus et revus, parfois de manière trop détaillée… Je vais donc expliquer brièvement les plus utilisés : le RAID0, RAID1, RAID5, RAID5+, RAID6, RAID10 et RAID50.

Il est préférable d’utiliser des disques de même capacité et de performances égales afin d’optimiser son RAID.

Catégories de RAID

RAID0

  • permet d’agréger 2 disques pour avoir le double de volume d’un seul disque.
  • On y gagne également en vitesse car les données sont écrites en même temps sur les 2 disques. C’est également vrai pour la lecture des données.
  • Attention, vu que les données sont dispersées sur les 2 disques, si l’un d’eux est défectueux, toutes les données sont perdues. C’est donc à proscrire pour éviter la perte de données! Ne l’utilisez que pour des données temporaires ayant besoin d’un accès disque important.

RAID1

  • surnommer « miroir », ce RAID permet de dupliquer les données sur 2 disques ou plus.
  • Les données sont écrites en même temps donc aucun avantage d’écriture, par contre la lecture de données différentes peut se faire sur les 2 disques en même temps.
  • Si un disque rend l’âme, l’intégrité des données reste intacte car le deuxième disque contient toutes les données.

RAID5

  • permet d’utiliser la parité et nécessite au moins 3 disques. La parité consiste à créer un résultat à partir de 2 « blocs » de données. Si un des blocs de données est perdu à cause d’un disque défectueux, il peut être recréé à partir des blocs restant sur les autres disques et du résultat de parité.
  • Pour 3 disques, on a 3-1=2 fois la capacité d’un disque dans notre RAID. Donc avec 3 disques de 2To, on obtient 4To exploitable.
  • Avec 4 disques, on a 4-1=3 fois la capacité, donc 6To dans notre exemple. On a toujours capacité=n-1 avec n=nombre de disques.
  • Pour la vitesse de lecture/écriture c’est le même principe. On ne peut perdre qu’un seul disque. Si on en perd deux, toutes les données sont perdues.

RAID5+

  • Ce n’est pas un RAID à proprement parlé. On appelle RAID5+ un RAID5 avec un disque de « hot-spare ». C’est un disque qui est en veille et inutilisé qui est  la en secours.
  • Lorsqu’un disque de notre RAID5 lâche, le disque hot-spare se met en route et prend la place du défectueux. Une reconstruction à partir des bits de parité se fait et peut prendre un certains temps, mais l’opération est automatique.
  • On peut tranquillement retirer le disque défectueux pour en mettre un neuf, qui sera à son tour un hot-spare.

RAID 6

  • Même principe que pour le RAID5 mais avec 2 disques de parité. On compte donc en capacité=n-2 avec n étant le nombre de disques. Donc pour 6 disques de 2To, on a 8To exploitable.
  • L’avantage est qu’on a une tolérance aux pannes de 2 disques au lieu d’un seul dans le cas du RAID5.

RAID 10

  • Son nom l’indique. C’est du RAID1 (miroir) pour sécuriser les données par dessus lequel il y a du RAID0 pour la rapidité en lecture/écriture aux données.
  • Sur 4 disques, on peut perdre 1 ou 2 disques, selon lequel est défectueux.

RAID 50

  • Même principe que pour le RAID 10. C’est du RAID5 par dessus lequel il y a du RAID0 pour avoir une rapidité d’accès aux données.
  • Pour 6 disques, on a 2 disques de tolérances aux pannes.

Il en existe d’autres comme les RAID4, RAID05, RAID15 etc ; mais ils ne sont pas utilisés en production, ou par des incompétents… Je vous redirige vers l’article Wikipédia sur les RAID pour plus d’informations si la théorie vous intéresse.

Type de RAID

Il existe différents types de RAID :

  • Le RAID logiciel : mdadm pour Linux par exemple
  • Le RAID « semi-matériel » : Souvent Intel avec ses chipsets ICH8, ICH9, ICH10, etc
  • Le RAID matériel : différent selon les marques (LSI, Adaptec, HP, etc)

Selon moi, les RAID « semi-matériel » n’apportent rien et sont à proscrire. Ils sont surnommés « fake-raid ». Ce sont des chipsets intégrés à la carte mère ou disponibles sur les cartes RAID low-cost. Ils utilisent la puissance de calcul du processeur, tout comme un RAID logiciel.

Pour simple information, il faut utiliser DMRAID sous Linux (pour Device Mapper RAID), mais je ne l’aborderai pas. Pour le « fake-raid », rendez-vous sur un tutoriel Ubuntu si vous tenez vraiment à l’utiliser…

A venir

Un article sera consacré au RAID logiciel sous Linux avec mdadm. Plusieurs autres articles seront consacrés aux RAID matériels qui sont passés entre mes mains.

Je parlerai prochainement des spécificités de configuration d’un RAID matériel ou logiciel sous Debian. Il faut savoir que le stripe du RAID à prendre en compte, l’alignement des partitions et les blocs du système de fichiers sont tout aussi importants.